8h45.
Je suis à nouveau seule dans la voiture. Il fait à peine jour. Et il fait froid. C’est encore un jour sans lumière, un de ces jours ou le ciel semble si bas, si gris, que l’on a l’impression de n’être pas tout à fait sorti du lit même au beau milieu de la journée.
Je n’ai d’ailleurs pas beaucoup dormi.
Une fois de plus, les appels nocturnes successifs ont eu raison de mon sommeil. Ma tête est vide, ma vue est trouble. Mes mains gelées sont crispées sur le volant, je dois me concentrer plus qu’à l’accoutumée pour conduire, mais le froid me tient en éveil.
J’ai pourtant mis le chauffage au maximum. Petit à petit d’ailleurs, l’air chaud m’enveloppe et finit même par me bercer agréablement. Je commence enfin à profiter de cet instant que j’aime tant. Celui où je me retrouve seule, après avoir déposé les enfants; et où la journée – le monde !- semble m’appartenir. Je commence à dérouler mentalement mon programme, quand une vibration vient troubler le fil de mes pensées. Mon téléphone. Je le cherche fébrilement, une main au fond de mon sac, l’autre sur le volant ; tout en essayant de maintenir le cap. Je suis en ville, ma vitesse est réduite. Ça y est, je l’ai. Je jette un œil sur l’écran. Une seconde. Rien qu’une seconde.
BAM !
Le choc me sort brutalement de ma torpeur. Ouf, ce n’est qu’un retro. A en juger par le miroir qui pend lamentablement au bout de son fil, je laisse à Biquet le soin d’apprécier cette dernière phrase ; mais pourtant les faits sont bien là, ce n’est QU’UN retro. C’était une seconde de trop, une tentative bien trop présomptueuse de tromper ma fatigue, un excès de confiance qui s’est traduit par ce geste stupide, inutile et inconscient ; mais qui ne s’est soldé QUE par la perte d’un rétro. RIP, rétro.
Ce n’est que le soir venu, alors que je faisais le chemin en sens inverse avec ma cargaison de chair fraiche, que je me suis mise à réfléchir à cette mésaventure. Je souriais en écoutant les vocalises du petit pendant que mon ainé s’exclamait devant chacune des voitures que l’on croisait (sans les toucher ^^) : « voiture rouge ! voiture verte ! voiture bleute ! »; lorsqu’un frisson m’a parcouru.
Et si ça n’avait pas été qu’un rétro ? Et si j’avais blessé quelqu’un ? Et si j’avais moi même été blessée ? Et si … Et si …
Sans pouvoir m’en empêcher, je me suis mise à imaginer le pire.
… Et si je n’étais plus là pour eux ?
Et si je n’étais plus là pour m’occuper d’eux ? pour les voir grandir, se construire, pour souffler la première bougie, puis toutes les autres ?
Et si je n’étais plus là pour leur tenir la main quand ils ont peur, la caresser quand ils ont mal, la serrer quand ils ont froid ?
Et si je n’étais plus là, à les attendre à la sortie de l’école ? pour courir sauter dans les flaques, jouer aux aventuriers, faire les blagues que moi seule connaît, pour les faire rire ?
Et si je n’étais plus là pour négocier, endurer les cris … et céder aux caprices, parfois aussi ?
Et si je n’étais plus là pour les câlins, pour m’allonger quelques instant, pour une histoire, et une deuxième ; mais maman c’est pas fini… et encore s’il te plait, maman- chérie-que -j’aime-à-la-folie ?
Et si je n’étais plus là, au réveil, tous les matins, pour écouter les rêves, parfois les cauchemars, voir un sourire illuminer leur visage, rien qu’à l’idée de me voir ?
Et si je n’étais plus là, pour me souvenir, pour raconter les premières fois; la première fois, celle ou ma vie a changé, et celle ou la leur a commencé … ?
Et si je n’étais plus là … S’ils ne m’avaient plus… s’ils n’avaient plus leur Maman …
J’étais sur le point d’éclater en sanglot –j’ai un don naturel pour la dramaturgie– quand une petite voix guillerette m’a sorti de mon mélodrame intérieur. Sans transition aucune entre la voiture « bleute » et la jaune, mon aîné m’a lancé : « Maman, t’es ma meilleure Maman ! »
Maman. Tu. Es. MA. Meilleure. Maman.
Comme l’écho de mes pensées; sans fioriture ni long discours, mon fils venait de donner la conclusion évidente de mes digressions. Pour lui, pour eux; je suis Maman. Je suis LA maman. LEUR maman. La seule, l’unique. Et donc, la meilleure. Personne ne saurait, ni ne pourrait; me remplacer. Pour eux d’ailleurs; la question ne se pose même pas. Je le leur répète assez souvent : « Je serais toujours là pour vous »…
Mon cœur s’est serré à nouveau. Je ne sais que trop bien à quel point cette affirmation est mensongère. Je sais aussi, qu’autant que je ne pourrais les protéger de tout; je ne suis pas à l’abri moi-même d’un accident. D’une maladie. D’un fou furieux. Ou d’une abrutie qui tripote son Iphone au volant.
Mais pour le reste, le peu que je contrôle; ne serait-il pas temps d’être un peu plus responsable ? D’attendre d’être garée pour décrocher ? De faire enfin ces analyses que je repousse depuis des années ? De faire un peu plus attention à ce que je vais manger ? De réduire les apéros, d’arrêter de fumer (NDLR : ça, c’est fait !) ? De renoncer aux sports extrêmes (= faire les vitres du premier suspendu à la poignée)? Et tout simplement, de prendre un peu plus soin de moi, de m’écouter ?
On a surement tous tendance parfois à l’oublier. Mais devenir parent c’est endosser une double responsabilité : veiller sur soi-même, autant que sur ses enfants. Personne ne peut remplacer un papa ou une maman… .
Alors, à vous tous; et encore plus à vous, qui êtes parents; prenez soin de vous, soyez prudent. Car définitivement, pour nos enfants ; il ne peut plus rien nous arriver d’affreux, maintenant.
48 comments
Un article « compliqué » à lire dès le matin dans le Sens où on a du mal à regarder cette réalité qui peut arriver mais j’ai adoré te lire. Toi prends soin de toi et bisous aux tiens ♥️
Merci Amandine !
Je t’avoue que j’ai eu du mal à l’écrire, mais le « sortir » m’a aussi aidé à en prendre conscience 🙂
Prends soin de toi aussi et de toute ta famille !
Comme tu as raison. On endosse une sacrée responsabilité lorsqu’on devient parents. En ce qui me concerne, il y a des choses que j’aurais aimé faire auparavant et que je n’envisage plus aujourd’hui. Sauter en parachute par exemple. J’aurais trop peur, non pas de mourir, mais de laisser ma fille orpheline. Je prends la mesure des risques et estime que le jeu n’en vaut pas la chandelle. Je reste toutefois lucide. Nul besoin de sauter en parachute pour interrompre le fil de la vie. Mais dans la mesure du possible, je limite les risques 😉
Très bonne journée à toi
Cécilia
Exactement ! Honnêtement j’en connais beaucoup qui sans envisager de sauter en parachute font parfois des trucs stupides comme regarder le téléphone en conduisant (ce qui m’est arrivé aussi). Mais j’essaie vraiment de faire plus attention désormais…
Ah bah voilà, je pleure ! Oui, oui, je vous avais dit que j’étais hypersensible… Mais blague à part, ton billet me touche en plein cœur, car ce sont souvent des questions que je me pose, des angoisses qui arrivent sans crier gare !
Merci pour ce rappel utile… Prenons soin de nous, pour pouvoir prendre soin d’eux le plus longtemps possible !
Bises
Virginie
Oh bah je ne voulais pas te faire pleurer ! Mais bon, entre hypersensible, on se comprend ^^J’arrive à me faire pleurer toute seule alors comme je suis partageuse … 😛
Et oui, à nous d’être vigilants – et de s’en souvenir !
Une crainte bien légitime. Je me souviens qu’avant d’être mère, je me disais souvent que je ne pouvais pas mourir avant d’avoir donné la vie. Et qu’après avoir accouché je me suis dit « bon, maintenant, je peux… ah mais non, je peux encore moins!! »
Ahahah quel super épilogue, c’est la conclusion parfaite 🙂
Le côté précieux de la vie m’est apparu en ayant un fils donc je te rejoins sur ce point et j’espère que cela arrivera le plus tard possible …
Avoir des enfants change tellement de choses; et notamment la vision que l’on a de la vie !
On en fait parfois des bêtises au volant, sans s’en rendre compte … Surtout quand on est fatigué ! Prends bien soin de toi et coupe le téléphone quand tu conduis.
Merci à toi ! Ah oui, au volant on devient un peu con parfois … Mais je t’avoue que depuis je fais plus attention (pourvu que ça dure !!) Merci en tout cas d’être passé ici, ça me fait bien plaisir 🙂
Oh… j’ai un peu les larmes aux yeux car tous ces « Et si ? » j’ai l’impression de me les être déjà posés…
Avant d’avoir des enfants, je n’ai jamais eu spécialement peur de mourir. Souffrir oui, mais mourir, je me disais que ce serait surtout dur pour ceux qui restent, mais que j’attendrais tout le monde au chaud au paradis, en préparant une soirée « open-auréoles » pour fêter l’arrivée des gens que j’aime…
Mais depuis que je suis maman, j’ai peur de les laisser tous seuls. De ne pas les voir grandir, les protéger, de ne pas pouvoir les aider à se construire… bref… j’arrête, car là je me fais auto-pleurer, c’est malin !
Et en même temps, comme toi, je ne fais pas assez sur ce que je pourrai maîtriser en prenant soin de moi…. 🙂
Tu arrives toujours à trouver cette petite parole réconfortante : la soirée opean-auréoles, j’adore le concept :-))
Bon et j’espère ne pas t’avoir fait trop pleurer, moi aussi je suis la championne pour m’auto infliger des pensées morbides qui me mettent dans mes états (et cette fois j’ai été généreuse, j’ai fait partager :-P)
Allez du coup je crois qu’il nous faut un week-end au spa, car il faut bien prendre soin de nous !
Je vais de ce pas annoncer ça à Biquet, il va être ravi 😛
Avec cet article tu as réveiller ces visions que j’ai parfois quand je conduis depuis que je suis maman. Je me dis de bien faire attention , qu’un accident est vite arrivé avec des conséquences parfois définitive. Aprés je pars dans des visions morbides (ne me prenait pas pour une folle ?) où j’ai un accident et je suis inconsciente ou pire et que mon fils est a l’arrière en pleure et que personne n’est là pour le réconforter. Juste de l’écrire me met dans un état de tristesse.
On est dans l’obligation d’aller bien alors restons vigilant et en forme ?
Je me reconnais bien là, à tout de suite imaginer le pire … donc rassures toi, tu n’es pas la seule ! Allez, on va essayer de passer à des choses plus gaies la prochaine fois 🙂
Merci pour ton message ici en tout cas !
j’ai justement pensé à cela semaine, c’est étrange de lire tes mots qui auraient pu être les miens…
Je crois que beaucoup de parents se font ces réflexions à un moment où l’autre… Et puis c’est la période la plus déprimante de l’année parait-il, pas étonnant que l’on ait ce genre d’idées 😛 Vivement le printemps 😉
Pfiou, ton article m’a un peu retourné de bon matin… Il me parle que trop bien et me met face à ma propre enfance, mes peurs pour mes enfants, ma famille…
Moi aussi j’ai pris la résolution de prendre soin de moi pour ne pas abandonner ceux que j’aime!! Mercredi, en allant faire soigner l’otite de Tess, j’ai demandé des examens pour éviter de mourir à 35 ans comme ma maman si je le peux…
Alors ça m’angoisse terriblement mais je veux arrêter de me dire « Et si je n’étais plus là… » tous les matins!!
Oh … Du coup je ne t’aide pas à ne pas y penser au moins ce matin, je suis désolée … j’imagine que ton histoire amplifie l’inquiétude et les réflexions que tu peux avoir, et c’est bien normal. J’ai perdu ma mère -bien plus tard que toi- mais tout de même trop tôt pour qu’elle puisse rencontrer mes enfants et du coup j’avoue que je suis aussi préoccupée par ce qui pourrait m’arriver… Et du coup j’essaie aussi de prendre soin de moi; mais des petits incidents de ce type sont là aussi pour me rapeller que je ne fais pas toujours ce qu’il faut; et que ce n’est jamais évident ! Allez, le prochain article sera plus gai; et d’ici là, profitons de chaque instant !!
Oh ton article m’a donné des frissons…Tu as tellement raison, il suffit d’une seconde pour que tout bascule…à jamais ! On se dit souvent trop que « ça n’arrive qu’aux autres » ou bien on pense « ça ne m’arrivera pas » et pourtant… Comme tu le dis si bien, nous sommes LEUR MAMAN, la seule, l’unique…et il est de notre responsabilité de tout faire pour rester à leurs côtés le plus longtemps. Merci pour cet article que j’ai une fois de plus adoré lire !
Merci ma belle 🙂 Et oui, je suis une éternelle angoissée et comme tu le vois, avoir des enfants n’a pas arrangé les choses … ! C’est une sacré responsabilité envers eux et nous mêmes. Espérons simplement que nous serons (le plus longtemps possible) à la hauteur…
C’est étrange comme être maman nous rend peureuse…
Avant d’être maman je n’avais pas peur en voiture… et je vivais ma vie sans trop m’inquiéter de la fin.
Aujourd’hui j’ai trois enfants en bas âge et un mari qui n’a pas l’intention de les élever seul.
Alors oui, c’est vrai que j’ai peur de mourir avant qu’ils ne soient assez grands pour l’accepter…
Certes les cimetières sont peuplés de gens indispensables, mais j’aimerais pouvoir voir grandir mes enfants/petits enfants.
Voilà tout ce que ton magnifique article envoi vers moi comme résonances
C’est ce que je dis souvent à mes collègues qui passent trop de temps au bureau : personne n’est irremplaçable, SAUF maman …
Merci pour ton petit message en tout cas, j’espère que tout va bien du côté de la Bretagne 🙂 !
Ton billet est vraiment magnifique et la conclusion aussi, finalement, c’est un peu le même discours que les hôtesses de l’air quand on prend l’avion. On prend d’abord le masque à oxygène pour soi et ensuite, on le met à ses enfants.
Je pense qu’il est difficile de prendre soin de nos enfants si on ne prend pas suffisamment soin de nous. Maintenant, il faut le mettre en pratique et recommencer sans cesse 🙂
Merci beaucoup ! Je suis bien d’accord, comment pourrait-on prendre soin de nos enfants si nous ne sommes pas nous même en pleine capacité … Et comme tu le dis, il faut le mettre en pratique ! J’essaie d’y penser maintenant, de plus en plus souvent 🙂
Je n’ai pas d’enfant mais dans un de mes derniers articles j’exprimais notamment ma peur de perdre mon chéri.
Ce qui me fait très peu aussi c’est qu’il m’arrive un jour quelque chose et de le laisser seul.
On a beau essayer de ne pas penser à ça, il y a parfois des événements qui nous font cogiter !
C’est ça : on ne peut pas s’empêcher d’y penser …
En tant que maman solo je me pose parfois/souvent cette question. Et si je n’étais plus là… J’ai d’ailleurs contracté une assurance décès la semaine dernière. Avoir des enfants et se savoir nécessaire à leur quotidien est tellement magique et angoissant à la fois…
Je découvre ton blog grâce à picou bulle et tombe sur ce bel article (et sur celui de la déco de ta nouvelle maison), ça me donne bien envie de continuer de découvrir ton univers ! A bientôt
Oh, encore merci Picou alors 🙂 ! (Le google du blog :-)). Et oui, je n’ai jamais été aussi trouillarde que depuis que j’ai des enfants, et pourtant je crois que je suis moins prudente… cherchez l’erreur … !
Je vais aussi aller découvrir ton blog 😉 !
A très vite j’espère !
Un superbe article qui prend aux tripes. Il s’en est fallu de peu pour que je ne mette à chialer…Ces questions sont légitimes, on se les pose toutes je crois, mais tu les as décrites avec tant de justesse, de finesse et de beauté. Le jour où mon fils est né, j’ai mesuré cette immense responsabilité que j’avais – d’être responsable de lui. J’ai soudain pris peur. Et j’ai soudain eu peur de tout : des chutes, des accidents (pour lui comme pour moi), des pervers…je me suis revue en adulte qui a peur de tout.. »ridicule » aux yeux d’un enfant….
Les paroles de ton fils, tellement à propos (les enfants ont un réel don pour ça…) sont magnifiques…C’est sûr qu’on ne sait jamais de quoi nos lendemains sont faits, et qu’il nous faut toujours vivre en profitant de chaque jour, mais en construisant tout de même l’avenir sur le long-terme…difficile tâche…et pourtant les drames existent…c’est bien sûr ce que je ne te souhaite pas, ouste, Iphone, dans le sac ! Une étourderie arrive si vite…depuis quelques années j’ai excessivement peur de la voiture pour ces raisons. Bises réconfortantes… !
Oh Merci beaucoup, tes compliments me touchent beaucoup !
Je te rejoins sur le fait que les enfants ont vraiment un sixième sens pour décoder ce qu’ils se passent dans la tête de leurs parents ! Et comme tu le dis, on ne sait pas de quoi demain sera fait, malheureusement. Et c’est une raison de plus pour faire attention à ce que l’on peut contrôler …!
Bises à toi 🙂
Et dire que je m’attendais à un article poilant (tu sais choisir tes références!^^). C’est pas sympa de faire ça à la maman à fleur de peau ensommeillée que je suis! Snif!
Heu oui, je trouvais que le titre amenait un peu de légèreté … en fait c’était un piège mouahhaha (je suis maléfique).
Et oui, je ne voulais pas être la seule à déprimer en pensant au pire, je suis sympa de faire partager, non 😛 ?!
Il m’arrive à moi aussi de penser à ma disparition et ça me met dans le même état que toi… Je pense que c’est normal en fait, mais c’est douloureux. Tu as raison, il ne peut plus rien nous arriver d’affreux maintenant! Nous sommes en vie, profitons-en <3
Exactement ! C’est surtout d’imaginer nos enfants sans nous … mais c’est un peu pareil que d’imaginer de les perdre comme dans ton article d’aujourd’hui … imaginer son enfant « abondonné » sans pouvoir lui venir en secours, quelle horreur ! (on a des sujets très joyeux en ce moment dis donc … vite il faut que je me mette à l’article sur les prénoms !! :-))
Des bécots !
Ce « Et si », ce frisson, cette angoisse lancinante… Qui nait lorsqu’on devient parent. C’est juste abérant de voir combien le monde se retourne intégralement quand on ne vit plus pour soi, mais parce que l’on ne veut pas que ce soient eux qui aient à vivre sans nous. Superbe texte.
Merci Sarah 🙂 Tu as complétement raison ! Maintenant je me dis aussi parfois « alala j’aurais du faire ça avant d’avoir des enfants » ! Maintenant je ne vois plus les choses de la même façon !
Ok… Tu viens de me remettre les pendules à l’heure.. Je prends rdv chez le médecin de ce pas pour des analyses repoussées de longues dates justement^^
Tu as 1000 fois raison ! Merci pour ton article 😉
Et tu as bien raison ! Moi aussi j’ai calé tous mes rdv ce matin (et ça m’a pris la journée) et oui, prendre soin de soi, ça prend aussi du temps malheureusement …
Oh la la! J’ai déjà pensé à ça plein de fois! Moins depuis Petite Marmotte, premièrement je reste à la maison donc moins de situations qui m’y font penser, deuxièmement Petite Marmotte ne me laisse pas le temps de penser! 😀
Et je crois que c’est mieux comme ça! 😉
Merci pour cet article!
Tu as bien raison ça ne sert pas à grand chose de ruminer des idées noires, il faut profiter de l’instant présent ! (et rester prudent ;-))
J’y pense souvent…c’est bête peut-être mais je me dis le matin quand je pars et s’il nous arrive quelque chose…je ne peux partir de chez moi fâchée après mes enfants ou mon mari pour cette raison 😉
Je suis exactement pareil !! Je ne sais pas si tu as vu Inception, mais il y a une scène dans laquelle le personnage voit ses enfants de dos et c’est -à priori, c’est tellement compliqué que je ne suis jamais vraiment sûre d’avoir tout compris 😉 – la dernière image qu’il a d’eux… et j’y pense tout le temps…
je suis tout à fait d’accord, je ne peux laisser mes proches penser que je suis fâchée contre eux car c’est peut-être la dernière impression qu’ils auront.
Tout comme je ne peux aller me coucher sans les regarder dormir, car c’est peut-être la dernière fois…
Une réflexion qui fait écho chez moi, j’ai passé début janvier des examens flippants qui m’ont conduit à avoir peur de ne plus être là sous peu pour eux. Dur dur quand l’angoisse nous étreint sur le sujet…
Olala, j’espère que tout va bien pour toi ? J’imagine le stress, c’est ma hantise …
Je me le dis souvent, quand je descends les escaliers un peu trop vite, quand je grimpe de façon un peu trop acrobatique sur l’escabeau, ou quand je vois au dernier moment qu’il y avait quelqu’un à droite…
Je me revois surtout un jour, sur l’autoroute, avec mon Mégamoy. Nous allions récupérer nos microbes en vacances chez Mamie, et pour cela nous traversions la Bourgogne en remontant l’A6. Et comme toujours en Bourgogne (désolée pour les Bourguignons mais c’est un constat), il pleuvait. Fort, très fort même.
Et je me suis mise à pleurer, parce que d’un coup j’ai eu très peur. Et s’il nous arrivait quelque chose, à tous les deux en même temps ? Nos enfants se retrouveraient orphelins d’un coup. Mégamoy m’a trouvée un peu (complètement) idiote de penser à ça, moi j’ai eu beaucoup de mal à ne plus y penser…