Du bio en carton ? plutôt du bio… en plastique.
Petite réflexion autour de la folie du bio, qui frôle parfois le mauvais goût !
MISE EN SITUATION
Vous êtes en transit entre 2 lieux de vie. Un appart’ et une maison flambant neuve mais pas tout à fait finie… Votre aîné vient de faire sa rentrée scolaire – dans une école proche de votre futur habitat – mais pas de l’actuel (évidemment). Vous avez prévu de tout déménager vous-même (note pour la prochaine fois : prévoir un budget déménageurs) et votre petit dernier qui ne tient déjà plus en place, ni le jour, ni la nuit, commence sa diversification. Vous venez de signer le cumul des mandats du siècle : chef de travaux – taxi – nounou – déménageur – cuisinière. Le bonheur, ou presque.
Votre conscience écolo de néo-bobo-bio vous souffle d’aller au marché acheter des légumes frais et de saison pour lui concocter des petits pots maison, – dont il mangera une-demi cuillère et vomira le reste sur vous – mais peu importe, on est bobo ou on ne l’est pas ! Et puis finalement, vous jetez un œil autour de vous, constatez que le seul carton que vous ayez réussi à faire en 15 jours a été soigneusement vidé par votre adorable 3 ans, et là… vous dites à votre conscience de la fermer et filez illico à la supérette la plus proche faire le plein de petits pots tout préparés. Ce qu’il vous reste de lucidité vous souffle tout de même d’acheter du bio pour votre bébé, Quand-même-tu-vas-pas-prendre-ça-on-sait-pas-ce-qu’il-y-a dedans-non-mais-tu-te-rends-pas-compte … ; et voilà comment vous vous retrouvez à la tête d’un stock de petits pots à faire pâlir toutes les maitresses de France (qui comme chacun sait, les collectionnent) (pour les activités peinture) (enfin je crois).
EN PARLANT DE POT, JUSTEMENT …
Je dois avouer que je n’ai pas vraiment fait attention au packaging en constituant mon stock. Je vérifiais que c’était bio, et je balançais dans le panier. Et c’est ainsi que me suis surprise à enfourner machinalement au micro-onde une petite barquette, puis pressée une petite gourde, toutes les deux en… plastique.
Mais, avec du bio dedans.
Oui, mais en plastique.
… Et je dois bien avouer que cela n’a pas tout de suite fait tilt. Mais hier – la conjonction de Mars et de Jupiter avec mon frigo probablement – cela m’a sauté aux yeux. Du BIO. Dans du PLASTIQUE … .
Et là, les ricanements sournois de quelques vagues connaissances (ils se reconnaitront) sur mon engouement pour le bio ont soudain raisonné en moi… Le bio serait-il encore un truc marketing que les industriels auraient trouvé pour nous faire acheter leur came ?
Car si le plastique n’est à priori pas mortel, il faudrait vraiment être sourd et aveugle (ou habiter dans La Creuse) (Creusois : je plaisante) pour ignorer les multiples mises en garde sur l’utilisation du plastique dans l’alimentation, apparemment source de perturbateurs endocriniens notamment. Et puis, les emballages plastiques, ce n’est pas ce qu’il y a de plus écolo, développement durable, zéro déchet… Green*, en un mot. (*Vert. On n’est jamais trop prudent vis à vis du CSA). Alors, mettre un aliment pour bébé dans un contenant plastique – quand la plupart des petits pots sont en verre -, et puis positionner le tout sur le crédo du bio, ne serait-ce pas un peu du foutage de gueule hypocrite ?!
Par acquis de conscience, j’ai quand même vérifié qu’il n’y avait pas de précision sur l’emballage qui auraient pu me rassurer (« Cet emballage s’autodétruira 5h après avoir été vidé » / « Plastique en verre, t’inquiète poulette (trop bien imité hein) » ou quelque chose comme ça… ) Mais… rien. Au mieux, une explication bien marketée « C’est plus pratique » (Et moins cher à produire ?), « Recyclez cette barquette avec notre programme ! » (Une borne de recyclage tous les 600 km) .
Évidemment, les marques auront beau jeu de nous dire que la promesse n’est pas sur le contenant, mais sur le contenu; qui par ailleurs, semble de bonne qualité gustativement parlant (si tant est qu’un petit pot pour bébé puisse être bon). Mais quel est l’intérêt de manger du bio, si le plastique qui l’entoure lui fait potentiellement perdre ses qualités nutritionnelles initiales ?
Cette petite contrariété a – malheureusement – confortée mes soupçons.
LE BIO, UNE ARNAQUE MARKETING ?
Le « bio« , cette étiquette qui colle tellement à l’air du temps; a vite été reprise par l’industrie pour rattraper les clients désabusés… et en a certainement perdue son sens originel. Et c’est logique. Car s’il y a un réel attrait et une demande croissante pour plus de qualité, de transparence ou d’innocuité de ce que nous mettons dans nos assiettes ; et si le fait d’apposer la mention « bio » répond à ces demandes, il est normal que l’économie se l’approprie.
La suite est évidente, les entreprises y voient un nouvel Eldorado, (et M6 un sujet pour Capital), et c’est partie pour la grande déclinaison du bio à toutes les sauces (mais bio, la sauce, hein). Les franchises de supérettes bio remplacent les épiceries de quartier, les rayons « bio » prennent la place des rayons discount dans les supermarchés, et plus aucun produit n’échappe à sa version « bio », qu’il s’agisse d’alimentation, de cosmétiques, de produits ménagers, et même d’habillement … . A quand les cigarettes bio ? le PQ bio ? Le célibataire Bio ?! !? (Ah ! on me souffle dans l’oreillette que le célibataire bio est live – check yourself on google – Cette génération est définitivement perdue).
Bref, tout est bio
Ou en train de le devenir. Mais comment l »industrie peut-elle si vite se convertir au bio ? Sans doute pas de la meilleure façon qui soit !
Le bio fait vendre, c’est un fait, et les industriels n’ont pas été longs à le comprendre. Comment faire alors pour se doter du sacro-saint label ? En faisant évoluer la composition des produits évidemment; mais aussi en faisant évoluer … le label lui-même. Et c’est ainsi que depuis peu ; le label Européen – poussé par les lobbies industriels – a pris le pas sur les labels nationaux. Label, qui, pour le français au moins, était mieux-disant que celui de l’UE. Mais dont les standards ont dû évoluer à la baisse pour se conformer à la réglementation européenne en vigueur… Vous le voyez venir là, le tour de passe-passe ? Et hop, une nouvelle norme ! Et hop, allons-y gaiement, du bio en veux-tu en voilà ! Et hop, je me cache derrière la réglementation « Bah si, je peux dire que c’est bio vu qu’il y en a un peu dedans et puis je respecte la norme d’abord….« Fatiguant.
Et voilà donc, comment l’on se retrouve avec des produits contenant des OGM ou des pesticides, mais étiquetés « Bio ». Des tomates en plein mois de décembre, mais bio. Des gâteaux remplis d’huile de palme, mais bio. Des purées pour bébé dans des barquettes en plastique, mais bio ; Des plats cuisinés qui ont fait 3 fois le tour de la terre avant de finir dans le rayon traiteur, MAIS ! bio (ouf, sauvés). Et même si le contenu est effectivement majoritairement bio, il est permis d’être un peu sceptique face à de telles aberrations; qui – à mon sens – vont totalement à l’encontre de « l’esprit » bio !
L’ESPRIT CANAL BIO
Je vous vois venir. (Je vous connais). »Oh l’autre ! Elle critique le bio et y a pas 6 mois elle ne jurait que par ça ! » N’en déplaise à ses détracteurs, l’avènement du bio reste à mes yeux une avancée qui mérite d’être saluée. Si le bio envahit nos rayons, c’est un premier signe qui montre que l’industrie a entendu le ras-le-bol général vis à vis de ses pratiques.
Mais le chemin est long. Chassez le naturel… (il revient au bungalow) (Citer Camping dans un article sur la consommation bio : fait) difficile de revenir sur des décennies de pratiques douteuses, de lobbies à n’en plus finir et de manœuvres marketing pour faire vendre à tout va… . Fort heureusement, tout n’est pas à jeter. Et même s’il est regrettable que les pratiques de certains jettent le discrédit sur d’autres, de beaux produits, marques, enseignes ou commerces sont nés ou ont émergés grâce à cette nouvelle mode.
Alors, encore une fois, à nous; consommateurs, d’être vigilants. Et de ne pas tomber dans le piège de l’étiquette (un peu comme moi quand j’ai fait mon stock de petits pots, quoi). Car au-delà de l’appellation « bio »; c’est toute une « philosophie » de consommation qui est plébiscitée. Une consommation plus saine. Des ingrédients plus simples. Des modes de cultures et des matériaux plus respectueux de l’environnement. Des productions et une consommation qui font marcher le commerce local, récompensent les « petits » producteurs, et promeuvent une économie plus solidaire… Et même si le bio reste pour beaucoup d’industries « un marché à conquérir » par quelques tactiques marketing, m’est avis que ceux qui n’ont pas compris « l’esprit bio » – qui doit nécessairement impliquer l’ensemble de la chaine de production et du merchandising, et pas seulement le produit lui-même, ne tiendront pas la route bien longtemps ! Mais chut, au risque de vexer certains, surtout… ne le dites à personne !
Pour plus d’infos sur les labels et leur significations je vous conseille d’aller faire un tour sur ce récapitulatif plutôt bien fait !
45 comments
Halala je suis tellement d’accord avec toi ! Les gens qui achètent des tomates poussées sous serres chauffées en février mais qui se dédouanent en disant que c’est bio ça m’énerve . … le bio des grandes surfaces est-il totalement bio? Sûrement pas… pour moi la philosophie du bio se perd avec l’industrialisation, le bio est sensé être des produits locaux, de saison, cultivés et produits dans le respect des hommes…. mais pas facile d’en trouver des garanties.
Très bon article !
Merci Claire ! C’est triste mais la défiance est presque systématique maintenant, même les labels n’attirent plus la confiance des consommateurs… mais l’industrie ne peut s’en prendre qu’à elle-même ! Du coup on se perd et comme tu le dis; difficile de trouver des garanties…. le local est sans doute une réponse en partie; c’est plus simple d’avoir confiance quand on connait le producteur ! Merci en tout cas pour ton commentaire et ton passage ici 🙂
Entièrement d’accord avec toi! Je pense que finalement pour consommer bio correctement il faut s’éloigner le plus possible des hypermarchés.
Nous on fait nos courses dans trois endroits différents, c’est un peu contraignant mais au moins on peut consommer comme on le souhaite. Nous allons chez un producteur local pour les légumes, a la biocoop pour le vrac et les produits d’entretien (on peut y remplir directement nos bidons de lessive, produit vaisselle…) et on ne va en hypermarché seulement pour ce que nous ne trouvons pas ailleurs ou qui est vraiment hors de prix. Bref c’est pas évident d’éviter le plastique même avec du bio!!!
Et les hypermarchés souffrent pas mal d’ailleurs car tu es loin d’être la seule à les bouder ! et tant mieux 😉
Et comme je disais à Nadia, c’est tout de même complexe car par ricochet cela impacte malheureusement des producteurs « clean » qui s’en sortent aussi parce que certaines grandes surfaces les référencent… Espérons qu’un jour l’hégémonie de la grande distrib saura faire plus de place aux commerces de proximité, sans léser les consommateurs au passage ! Merci en tout cas pour ton commentaire et ton passage ici 🙂
Je te rejoins complètement très chère !! moi qui fait beaucoup de courses dans une enseigne bio, je suis parfois atterrée en ouvrant un paquet de gâteaux, dans lequel je constate que chaque gâteau est emballé un par un dans un sachet plastique !!! omg m’enfin ???????? mais je pense que l’essor du bio c’est bien, et là, nous allons entrer dans la 2eme phase qui dit : nous ne sommes pas des pigeons. ça va venir, et ton article le montre bien. tu n’es pas la seule à le réaliser. miss texas aussi, a parlé de ces pommes de terre bio emballées une par une (!!!). moi même, dans mon magasin bio, je n’achète les kiwis que lorsqu’ils viennent de France, et pas de nouvelle Zélande ! (et j’ai arrêté les gâteaux emballés un par un !!!). bref, si les industriels veulent garder leur clientèle, il va falloir qu’ils évoluent dans ce sens. ( oui, je suis positive aujourd’hui) . c’est le bon coté du business. comme quoi on peut faire évoluer les choses par notre consommation, ou notre non consommation. bon a part ça, je pensais faire un petit paragraphe humoristique sur mon futur site pro en me vendant comme une coach bio et sans ogm, je vais peut être revoir le truc !!!! lol
Ahaha non mais c’est ça !! Les gâteaux emballés un par un; et tu m’apprends l’existence des pommes de terre emballées individuellement (et celle de Miss Texas ;-)),
Remarque je me souviens aussi avoir vu une image circuler sur le net d’une clémentine épluchée et vendue dans … une barquette en plastique, avec pour légende « si la nature était bien faite; elle aurait fait une peau à ce fruit et on n’aurait pas eu à ajouter un emballage… »
Bref, on n’arrête pas le progrès !!
Et au contraire, moi je trouverais ça très drôle de te vendre comme coahc bio et sans OGM ! drôle et quelque part je pense que cela donne un peu le ton du style de coaching 😉
Malheureusement, je crois que tu as raison. Et la surutilisation de certains labels étiquettes et autres en fait presque oublié les réels bénéfices premiers. Et ce, dans tous les domaines. Je ne m’intéresse pas assez au bio, et autres pour juger mais j’aurais finalement pu écrire la même chose sur la pédagogie Montessori. Tout est étiqueté en tant que tel et cela énerve de plus en plus. Alors, on ne regarde même plus alors que le jeu en question est surement très bien… Bref, un bel article qui me fait une nouvelle fois réfléchir !
Virginie
Merci ! Oui c’est clair, c’est un peu la même chose avec Montessori, je vois de plus en plus de jouets, livres… étiquetés Montessori et j’avoue que cela me laisse parfois dubitative – même si je n’y connais vraiment pas grand chose …- !
Encore et toujours une question de tendance repérée par le marketing qui se l’approprie tout de suite, et pas toujours à bon escient !
Bien vu 😉 Le bio ne suffit pas… Moi aussi j’essaie d’être de plus en plus bio, mais avant tout je voudrais privilégier le local, la proximité, les petits producteurs. C’est important de mieux consommer, mais malheureusement cela devient aussi une brèche marketing qui veut parfois nous faire croire n’importe quoi…
Exactement ! Il ne faut pas nécessairement consommer bio pour bien consommer ! Et comme tu le dis, le local, les plus petits producteurs sont bien souvent les meilleurs …
Avant que ça n’apparaisse sur nos écrans je me disais « tant qu’on en fait pas la promo c’est que c’est peut-être encore fiable ». Bon ben là avec du bio en 4×3, dans nos mags et à la télé, oui c’est devenu un bon gros business !
Je suis Lauriane, il faut s’éloigner le plus possible des hypermachés !
Carrément … pas toujours évident et j’avoue qu’il m’arrive encore d’y aller (à reculons mais bon …). Les grandes surfaces et la grande distrib sont néanmoins en vraie perte de vitesse (et je m’en réjouis !) mais ce n’est à mon avis pas demain la veille qu’elles vont disparaitre …
Et puis il y a aussi des producteurs tout à fait clean qui se font référencer par certaines grandes enseignes; car cela reste une manne de chiffre d’affaires non négligeable … bref question complexe ! Il n’en reste pas moins que le marketing qui tend à nous faire prendre des vessies pour des lanternes est affligeant et clairement irrespectueux du consommateur ^^
Tu résumes bien ! J’ai fait le même constat que toi il y a peu quand mon mari m’a fait remarquer, à juste titre, que je ferais mieux d’acheter ma viande pas bio mais à la ferme à coté de chez moi, plutôt que bio au supermarché et venant du bout du monde. Alors comme toi, maintenant je fais bien plus attention à l’emballage, à l’origine du produit, à éviter les grands canaux de distribution au profit du circuit court et surtout à avoir un peu plus de recul face à l’étiquette « bio » sur un produit !
Exactement ! On essaie aussi tant que faire se peut (j’adore cette expression ahaha) de privilégier les circuits courts… mais j’avoue qu’il nous arrive d’aller en grande suface -même si je déteste ça -. On fait au mieux, et c’est déjà pas mal !
Tout à fait d’accord ! En devenant un jouet marketing, le bio témoigne plus de la capacité à s’offrir le label des industriels, que de la véritable inocuité du produit. Et que dire des véritables champs bio, qui jouxtent de bons champs remplis de produits chimiques. Comme Tchernobyl, c’est vrai pardon, la nature connaît les frontières… Mais je m’égare! Alors Oui, on tente aussi d’aller à l’essentiel, au circuit court et local qui meme s’il n’est pas bio, peut parfois Bien mieux garantir l’absence de pesticides. Mais Tout le monde n’a pas le temps. Bref. N’est pas bobio qui veut, Et le chemin reste encore long à parcourir, Mais ces questions montrent que nous sommes Tout de meme sur la bonne voix. J’espère. Bises
Le nuage de Tchernobyl bio ! C’est comme les quantités autorisées sous prétexte qu’à cette dose ça ne craint rien … ça me rend dingue !! Mais allez, on y croit; we are the world, we are the children … 😉
le mot bio est trop facile …. tu vas voir, ils ne vont pas tarder à inventer un autre mot pour se demarquer
Ahaha je n’y avais pas pensé, mais c’est clair tu as raison ! On devrait prendre les paris sur le mot en question 😉
Article très intéressant, Virginie! Je t’avoue que je ne suis pas très « bio », mais je fais attention, à ma façon: Je ne consomme plus de viande qu’une fois tous les deux jours, on essaie d’acheter des légumes de saison, on ne gaspille pas, etc.. On est plus écolo que bio, mais je salue, comme toi, la prise de conscience de la société, même si cela mène à des abus 😉
Merci mon petit Pruno 😉 Je crois bien que c’est toi qui a la meilleure façon de consommer, local, de saison; et en étant attentif à ce que l’on fait ! Je pense qu’il y en a pas mal qui se dédouanent et règlent le problème en brandissant l’étiquette « c’est bon c’est bio me faites pas ch… » mais du coup ne font pas du tout gaffe au reste – et je dois bien avouer que je dois parfois en faire partie …
Aujourd’hui le bio c’est une belle plaisanterie. Un champs bio accolé à un champs non bio qui diffuse des pesticides à tout va, peut-on vraiment croire que sa récolte sera bio ? Oh pardon, le nuage de pesticide vaporisé sur le champs voisin c’est arrêté à la frontière (on a déjà connu ça, n’est-ce pas?).
Je trouve que la législation du bio n’est pas assez soutenue et qu’on colle le label bio sur un peu n’importe quoi. Je plaide coupable, j’achète en partie bio parce que je me dis que c’est « moins pire » mais il faut l’avouer, le moins pire n’est pas le mieux.
Clairement, je fais pareil en me disant que « c’est toujours mieux que… » mais apparemment ce n’est même pas toujours le cas ! Et oui, le nuage, la frontière, les gens qu’on prend pour des imbéciles, toussa toussa quoi … 😉
Ah, la fameuse huile de palme Bio, je l’adore celle là ! Perso, je préfère parfois acheter local plutôt que Bio. Et franchement le Bio sur-emballé, ça me fait bondir ! Bref, je pourrais disserter pendant des heures sur ce vaste sujet. Mais tu l’as très bien fait ! Merci pour cet article plein de bon sens !
Et oui, tout cela me saute aux yeux maintenant ! Difficile maintenant de faire ses courses en grande surfaces si on veut éviter le polluant – nocif – mauvais pour la santé … et comme tu dis, le local et les commerces de proximité sont surement la meilleure réponse quand on en a la possibilité !
Tellement d’accord avec toi…. d’un côté je trouve ça positif cette démocratisation du bio, même si pour être honnête c’est plus un marché à conquérir pour les marques qu’une prise de conscience mais… on peut saluer la bonne orientation de ce mouvement.
De l’autre côté, il y a de ces aberrations… comme tu dis, l’emballage en plastique, le suremballage… et les labels bio qui sont variables d’un pays à l’autre. J’ai lu que les bananes bio hors UE était plus blindées de pesticides que les bananes non bio françaises alors….
Après je suis persuadée qu’il y a des gens qui veulent du bio pour leur santé mais qui s’en fichent un peu de la planète… (complètement illogique je suis d’accord mais…)
Complétement ! et aussi ceux qui, parce qu’ils achètent du bio, utilisent cela comme excuse pour tout le reste … Heureusement qu’il y a de vrais convaincus mais tout cela leur fait du tort et c’est vraiment dommage 🙁
C’est ce que l’on appel le greenwashing 😉
Je pense qu’il vaut mieux acheter local que du bio de l’autre bout du monde.
Mais c’est vraiment pas simple cette affaire, car il faut vraiment se pencher sur la question.
Personnellement, je suis adepte de la biocoop, car ils privilégient aussi le local et le commerce équitable. Maintenant il est évident que c’est un peu plus cher, mais au moins, ça ne va pas dans la poche des actionnaires.
Effectivement le top, c’est aussi de privilégier les petits commerçants du quartier.
Mais à certains moments, on fait au plus simple et plus rapide et je pense qu’il ne faut pas s’auto flagelle pour autant 😉
Mais il est vrai qu’il faut toujours être vigilant sinon, on se fait avoir. Faut dire qu’ils sont doués !
Ahah oui c’est ça je n’y avais même pas pensé 😉
Biocoop j’aimais bien au début mais j’ai l’impression qu’eux aussi ont un peu succombé aux sirènes du marketing, celui à côté de chez moi vend des fruits et légumes venus du bout du monde et j’ai l’impression qu’ils référencent de plus en plus de marques un peu limites … mais bon il suffit de ne pas les acheter 😉
Ah ah ah… C’est comme pour l’éducation bienveillante le 100% bio c’est pour les saints (pas pour les seins, hein,… Ok Je sors!)! Bref… Moi aussi j’ai acheté du bio en plastique (j’ai même un partenariat avec du bio en plastique… Arf, personne n’est parfait… Surtout pas moi!)
PS: J’adore vraiment comment tu écris et je trouve tes réflexions justes et bien construites… Bref, c’était le moment polishage de pomme… Bio (la pomme)
Oulala mais ma pomme va finir par avoir le melon 🙂 Bon après tant que c’est du bio, ça va. Merci, tu sais que c’est réciproque #coeurcoeurlovelove (Au fait, tu y vas toi aux efluent ?!)
Et oui … Bio n’est pas le synonyme d’écolo …
Tout comme on peut être zéro déchet et ne pas manger bio.
L’industrie marketing ne nous aide pas du tout dans nos parcours consommateurs. On nous embrouille tellement l’esprit qu’on ne sait plus ce qui est le mieux. Protéger la planète ou se protéger des pesticides et perturbateurs endocriniens ?
Difficile de garder une ligne de conduite.
Et avec la pollution des sols, même en ayant ton propre jardin, tu n’es sûre de rien.
Malheureusement tu as raison ! Cela dit, se protéger des perturbateurs et pesticides permet je pense aussi de protéger la planète… sauf si l’industrie rajoute des plastiques, emballages etc. sur les produits bio et ne fait du coup que déplacer la pollution … Soyons optimistes tout de même, il y a déjà une prise de conscience collective; pourvu que cela fasse évoluer les pratiques !
Merci en tout cas pour ton passage ici 🙂
Comme toi je souhaite donner du bio à mon loulou. Je cuisine moi même ses repas et parfois j’opte pour des petits pots bios. Je me suis déjà faite cette réflexion : pourquoi du bio dans du plastique ?
Du coup, quand j’achète des petits pots j’opte toujours pour du bio dans un bocal en verre en général^^
Et oui ! C’est vrai que c’est plus pratique parfois et moins lourd mais c’est loin d’être toujours nécessaire … Le verre – quand on peut – reste ce qu’il y a de mieux !
Ha Ha ! Très bien résumé et avec humour ce qui ne gâche rien 🙂
Le bio c’est juste l’agriculture qui a primée durant les 99 % de la vie de l’humanité avant que le chimique et l’intensif ne s’impose comme nouvelle norme il y a environ 60 ans, rien de plus. L' »avènement du bio » est donc plutôt un retour au source après plusieurs décennies d’égarement mais un retour qui arrive dans un contexte où tout se « markète » et donc il ne pouvait y échapper…
Encore une fois, cela prend du temps mais les consciences semblent quand même doucement se réveiller et de nmbreuses initiatives montrent que de plus en plus de citoyens ont compris qu’il y a bio et bio et s’orientent vers du bio local, éthique, etc. Malheureusement comme les savoir-faire se perdent en agriculture et que les budgets ne favorisent quasi uniquement que l’agriculture intensive et chimique il faudrait une vraie concertation citoyenne collective pour faire que le bio dépasse les 5% de la surface agricole totale et ne soit plus réservé qu’à ceux qui en ont les moyens…
Merci Sabrina, Je suis bien d’accord avec toi; il faudrait que les citoyens s’engagent d’avantage pour démocratiser tout cela… et comme tu le dis si bien, ce n’est qu’un retour sur des pratiques qui ont eu cours pendant des millénaires – malheureusement la course au profit est passée par là …
Espérons en tout cas que les choses évoluent, cela passera nécessairement par une évolution de nos modes de consommation qui poussera l’industrie à se réinventer, alors continuons chacun de notre côté ces petits gestes qui mis bout à bout pourront faire changer tout ça !
Merci pour ton commentaire et ton passage ici en tout cas 🙂
Vraiment très intéressant. Je suis une adepte de ces fameuses petites gourdes en plastique bio mais finalement ce n’est pas le fait que ça soit bio qui m’attire mais le fait qu’il n’y est pas de sucre ou d’amidon de mais ou autres trucs ajoutés. Après c’est sur qu’il vaut mieux faire du maison mais je trouve que c’est quand même un bon compromis. C’est vrai qu’il faut regarder au delà du label bio et voir la démarche dans sa globalité mais c’est pas toujours évident de s’y retrouver.
Merci Melly ! J’avoue apprécier aussi les petites gourdes de compotes (comme beaucoup de parents je crois…) pour leur facilité de transport et pour les enfants c’est évidemment l’idéal ! J’essaie tout de même de limiter leur utilisation et de prendre dès que cela est possible un contenant en verre … Chacun fait ce qu’il peut, et je me dis que chaque petit geste compte, c’est toujours mieux que rien … !
Le vrai bio se fait rare et ça me désespère de plus en plus. Le marketing nous ferait gober n’importe quoi…
https://la-parenthese-psy.com/
Hello, sujet très intéressant !
J’ai remarqué qu’en fait le mieux (mais bon…ça prend du temps…), est d’acheter des paniers de légumes frais (bio, si possible) et locaux, et de faire soi-même. On évite les suremballages, on maîtrise complètement les additifs (car même dans le bio, il y en a malheureusement, ou bien du sucre, de l’huile…, le bio industriel n’empêchant pas de mettre des merdouilles dedans). Alors c’est sûr ça prend du temps, de l’énergie..mais je trouve qu’on mange vraiment mieux (frais, ça n’a pas de prix), on maîtrise ce qu’on mange, on consomme moins. Rien n’empêche d’avoir quelques surgelés (bio ou faits soi-même), des conserves (en verre si possible), et de se faire aussi quelques restos ou livraisons si on a la flemme! C’est un investissement, mais je pense que la nourriture saine est vraiment le bon pari à faire! PS: pour les gourdes, tu as la possibilité d’acheter des gourdes réutilisables (après ça reste aussi du plastique, théoriquement sans perturbateurs, mais au moins tu ne « produits » pas de déchets). Bref, le tout c’est d’arriver à chacun trouver son fonctionnement selon son temps, ses envies (de cuisiner) et son budget ! PS2 : un merveilleux investissement pour moi a été un robot cuisinier! Je peux tout faire maison (bio si je peux/veux) et super rapidement (il travaille et je peux donner le bain pendant ce temps, ou faire la vaisselle) : flan maison, crèmes chocolat, riz au lait, purées, soupes, petits pots…bref, MON investissement de l’année qui a été vraiment rentabilisé !!
Merci pour ce commentaire !! Oui tu as raison, je pense aussi que ça vaut le coup de consacrer un peu plus de temps et d’argent à notre alimentation. J’entendais encore hier une émission dans laquelle des professionnels de la santé et de la restauration s’alarmaient de la malbouffe et des conséquences sur la santé, l’un disait très justement que nous avions passé 200 000 ans à chercher à nous nourrir et que depuis quelques décennies nous étions tombé nous mangions trop, de n »importe quoi; que notre palais s’était même habitué aux goûts des pesticides … Bref un constat bien triste et surtout très inquiétant !
Il est temps de revenir à des choses simples, de bases et saines ! J’espère que nous y arriverons… Concernant les gourdes, justelent je me disais que cela devait bien exister ! Quant au robot, c’est surtout mon mari qui cuisine 😛 (c’est lui le robot ahah) On a un Cookeo qui nous dépanne bien; peut-être qu’on viendra un jour au super robot type Thermomix, qui sait !
Ton article et ta réflexion sur le bio est très intéressant. Je rejoints ton avis. Malheureusement, les industriels ont rapidement compris que le bio est vendeur et donc qu’il peut leur rapporter beaucoup. Ce qui est dommage puisque la notion n’est pas toujours respectée, loin de là et il est d’autant plus difficile pour le consommateur de s’alimenter au mieux sans « tomber dans les pièges ».
Je ne répond que maintenant, désolée … Oui je suis tout à fait d’accord; l’industrie a rattrapé le truc et ce n’est pas nécessairement une bonne chose …
[…] adoré). L’odeur et la texture du lait sont super agréables, le packaging est très sympa (youpi du bio dans du verre !), et le tout est français; ce qui ne gâche rien […]