Aujourd’hui, bac de philo. Mais avant, vérification des règles de conjugaison.
Alors… on écrit « J’ai fais » ou « j’ai fait » ?!
Je vous donne la réponse en mille. On doit toujours écrire : j’ai fait, et même si au présent de l’indicatif on doit bien écrire « je fais » (…la cuisine, …dodo, …rrari ça va plus vite) (mouhaha mais qu’elle est drôle), car le participe passé du verbe faire, c’est « fait », avec un t. Voilà. Se rendre compte des années après de cette ÉNORME faute d’accord dans le titre, ça fait (avec un t) mal (sans e), mais ça arrive (même aux meilleurs) (et aux moins bons aussi, la preuve).
Bref. Erreur corrigée, continuons – l’idée de base de cet article n’étant pas de prodiguer un cours d’orthographe ou de citer le Bescherelle. Je ne sais pas si vous avez jeté un œil aux sujets (de philo), mais cette année ils avaient l’air encore plus WTF que d’habitude. Pauvres bacheliers. « La raison peut-elle rendre raison de tout ? ». Sérieusement, mec ? En toute franchise, je crois que je ne comprends déjà pas la question. Vous me direz, ce n’est pas bien grave, puisque je n’ai pas à me la poser. À la place, j’ai choisi un sujet bien plus fun, rédigé et corrigé par l’excellente Frau Prüno, du non moins excellent blog Escarpins et Marmelade.
Si vous ne la connaissez pas (c’est forcément que vous n’êtes pas blogueurs vous-mêmes)(mais je ne vous juge pas), courez faire un tour sur son site. Cette nana me donnerait presque envie de reprendre des cours d’allemand, c’est dire. Frau Pruno nous propose donc d’écrire au sujet de l’été, au travers de quelques questions qu’elle nous soumet.
La calculatrice est interdite. Vous pouvez écrire en français. (Ouf.). Vous avez 4 heures.
1. Votre parfum d’été :
J’aimerais pouvoir dire :
« Je ne porte que ce parfum l’été, ses notes iodées associées à une couleur olfactive sucrée évoquent pour moi le chant des cigales et la douceur du mistral d’un été provençal qui correspondent complétement à mon mode de vie estival«
(j’ai été poète dans une autre vie). En vrai, je crois bien que si je devais décrire mon parfum d’été il aurait plutôt des notes de merguez sur fond de chipolata… Je ne mets que très peu de parfum en vacances : j’ai trop peur des taches de soleil. Il y a donc des chances pour que je sente plus souvent le barbecue que la rose musquée… Et, si j’en mets (quand je réalise que je suis une fois de plus trop en avance sur mon temps et que le monde de la fashion n’est pas encore tout à fait prêt pour le parfum andouillette) ; c’est le même que celui que je porte en hiver… #originalité.
2. Une photo qui illustre cette saison
L’avenue de la mer. Les pins, l’océan et la plage que l’on devine au bout de la rue, la maison proche, le soleil… cet endroit, c’est les vacances. Depuis toujours.
3. Une chanson qui vous rappelle cette période de l’année
A l’instar de Picou, je serai tentée de citer certains tubes de l’été du type Wes ou Las Ketchup (qui ne sont d’ailleurs audibles QUE pendant les vacances : essayez en plein hiver, vous ne tiendrez pas 3 secondes). Mais je pense à un autre morceau, beaucoup plus récent : Jubel de Klingande. C’est simple, dès les premières notes je suis immédiatement transportée sur un bain de soleil au bord d’une magnifique piscine à débordement, surplombant la baie d’une île paradisiaque. Il fait chaud, le soleil est au zénith, je sirote un Mojito sous mon chapeau à large bord, tandis qu’un charmant jeune homme s’apprête à enduire mon corps de déesse d’une huile parfumée au Monoï et… Oula oula, je m’emballe là.
4. Un souvenir estival (sous forme de photo ou de récit)
Évidemment l’été est la saison parfaite pour se créer des souvenirs… je n’ai donc à priori que l’embarras du choix. Pourtant il me semble que les souvenirs les plus marquants restent ceux de notre enfance. Ayant passée la grande majorité de mes vacances au même endroit, je n’ai pas choisi un souvenir en particulier, mais plusieurs petits morceaux, parfois un peu flous, parfois un peu sublimés, et surement assez incompréhensibles pour qui n’a pas vécu ces moments à mes côtés… . Je vous livre ça sous forme de récit (que vous trouverez sans doute aussi improbable qu’un sujet de philo) (mais après tout, la raison peut-elle vraiment rendre raison de tout ?)
Il est tôt. La pendule a sonné, plusieurs coups, 2 fois. Je ne suis pas sûre d’avoir bien compté, mais il fait jour. Les rayons du soleil passent au travers des volets rouges et blanc, baignant la chambre d’une douce lueur orangée. J’entends déjà les oiseaux qui roucoulent, et le camion qui annonce le spectacle place du marché. À 21h, ce soir. La porte du salon s’ouvre dans ce craquement que je reconnaitrai entre 1000. Le frottement de ma porte sur le parquet annonce l’entrée de Maman dans ma chambre. Elle ouvre les volets, et la chambre est soudain inondée de lumière, qui me fait mal aux yeux. J’enfile mes sandales et je cours prendre mon petit déjeuner sur les marches de la cuisine, ou sur le puis. Les grands dorment encore. Maman me propose de l’accompagner faire les courses. Je prend mon petit panier et nous sortons. Maman me tiens la main. L’avenue de la Mer traverse d’abord les forêts de pins puis nous amène chez le marchand de fruits et légumes. Je ne sais pas pourquoi, mais j’aime ce moment plus que tout. Nous passons ensuite dans la grande halle de la poissonnerie. C’est immense et il y a beaucoup de monde. Il y a un bassin au centre, de la taille d’une piscine, dans lequel nagent des milliers de crabes et de homards. Je les regarde avec leurs drôles de bracelets oranges autour des pinces. Parfois, je plonge ma main dans l’eau, là où il y a des bulles. À la maison, Papa répare le petit zodiac. Les grands dorment toujours. Je demande si je peux aller en face. Maman est d’accord, il faut que je fasse attention en traversant. Après déjeuner (je n’aime pas le melon), les grands partent faire de la planche à voile, avec papa. Maman m’emmène au club, en plus il y a Perceval, il est chez les bleus, les grands, mais je l’aime bien. En fin d’après-midi, je retrouve les grands sur la plage. Je fais des circuits et des tunnels dans le sable et je peux monter sur la planche. Il fait chaud. En rentrant de la plage, on achète une glace à l’italienne et on regarde les chouchous et les petits savons dans les magasins. C’est l’heure de l’apéro, on le prend en face. Les grands discutent fort et rigolent bien. Ils iront à la pêche demain. Nous, on cherche de l’or dans les dalles de la terrasse. On demande si on peut aller dans les pins, derrière, à l’arbre à slip. Il s’appelle comme ça parce que mon frère a trouvé une culotte, un jour, dedans. Papa et Maman décident d’inviter tout le monde pour manger, on fera un barbecue. Nous, on est contents, on va pouvoir continuer notre chasse au trésor, et peut être qu’on pourra jouer tous ensemble au Pictionnary, et tricher. Dehors, on entend la musique du manège et les gens qui sont au bar. Ce soir, il y a une course de vélo. Et demain, on ira à la pèche à la crevette ou gratter les pignons. On est bien. La vie est douce. Le temps est infini, les vacances durent 2 ans.
WTF ?! Je vous avais prévenu ;-).
5. Une pièce fétiche de votre garde-robe
Là encore, j’aimerai dire:
« Cette robe de créateur chinée dans un vide grenier ne me quitte plus depuis 10 ans ! »
Mais… non. Aucune fringue ne résiste au temps qui passe ni aux kilos qui restent. La seule constante des vacances chez moi, ce sont mes tongs. Attention, des Havaïanas tout de même (du coup je peux presque dire des tongs de créateurs non ?)
6. Une ville que vous associez à cette saison
Ce sera évidemment la ville (enfin le village plutôt) dans lequel j’ai passé et je passe encore souvent mes vacances, en Vendée. Un Village qui m’a d’ailleurs inspiré mon premier roman ! Une charmante bourgade en bord de mer, aux longues plages de sable fin, bordée de dunes et de forêts de pins, qui ne rencontre toutefois pas le succès mérité ; mais qui un jour j’en suis sûre, sera le nouveau Cap ferret. On compte beaucoup sur le réchauffement climatique pour cela.
7. Une boisson
Le rosé ! Le rosé, c’est l’eau de l’été ! (On sent tout de suite la nana qui a fait du marketing, non ?)
8. Une odeur estivale
J’ai déjà évoqué l’odeur du barbecue (qui fait donc office de parfum chez moi, tout va bien) alors je parlerai de l’odeur si caractéristique des pins. Et notamment celle de la forêt de pins après une averse, quand il fait chaud. Totalement addictif. Comme l’été, finalement…
Et voilà, c’est fini. Je rends ma copie.
J’ai bien conscience que le parfum barbecue, les tongs, la Vendée, le rosé… me classent directement dans la #TeamPatrickChirac, mais que voulez-vous… Après avoir passé des années à tenter de garder mon mascara impeccable à la plage (#pandipanda), souffert le martyre avec des talons de 12 qui s’enfoncent dans la plupart des sentiers balnéaires (#ridicule), passée des heures à lisser mes cheveux pour me retrouver avec la coupe de Cindy Lauper sur la terrasse de l’hôtel de la plage (#TasLeLookCoco), arrêté de respirer pour camoufler ce petit bourrelet sur la plage (#JustBreathe)… J’ai simplement décidé de profiter. Avec les cheveux en pétard, un vieux short et des tongs sur des ongles mêmes pas fait. Et vous savez quoi ? Je crois que finalement, je suis tout de même moins ridicule comme ça que tirée à 4 épingles, la fesse à peine posée sur ma chaise longue pour ne pas risquer d’écraser mon cuissot grassouillet (« Prend la photo maintenant je te dis je rentre mon ventre là !!!« ) Car oui, le barbecue, ça parfume, et puis à force, ça enrobe. Mais bon, je ne compte pas encore m’exposer en maillot sur mon profil FB (je raconte juste ma vie sur un blog, je ne suis pas à une incohérence près) ; alors tout cela reste entre nous, et surtout, ne le dites à personne !
Un grand merci à Frau Prüno, j’ai pris beaucoup de plaisir a évoquer ces souvenirs. J’ai déjà lu beaucoup d’autres articles, j’ai adoré celui de Y Mum notamment, mais tous ont su me transporter directement dans mes tongs, et j’ai hâte de lire les prochains !!
22 comments
Oh j’ai adoré… Ton parfum (j’ai le même au final…), la musique (l’électro-trompette, c’est chouette, c’est chouette… Je sors…), la garde robe du côté des pieds (ce sont les seuls qui me soient restés à peu près fidèles), et ce récit d’enfance qui m’a transportée ! Une vraie jolie nouvelle, ça m’a replongée dans les souvenirs de la montagne varoise, avec les cousins, les bandes de potes, l’aïoli, et Ô que oui, l’été durait des années… Merci à toi, et encore merci Frau Prüno… J’adore tous ces billets, ça me donnerait presque envie de dépenser mon compte épargne vide et tout claquer pour partir, là, maintenant… ! Aller, j’ai du gnome sur le feu, bises !
Ouiii moi aussi c’était avec les cousins 😉
Et oui j’étais persuadé que le rythme à l’époque c’était 1 an d’école et 2 ans de vacances. Depuis j’ai soumis l’idée a mon patron de garder cette proportion de vacances vs temps travaillé. « Il doit y réfléchir » – ça fait 8 ans qu’il y pense, j’ai bon espoir qu’il me réponde bientôt ?
SAlut, encore une fois …j’adore ton article. Tu m’as bien fait rire , mais dis moi tes Havaïanas …tu les as changé? elles n’ont pas 10 ans??? hahahah
Merci ?
Et bien oui j’avoue je les ai changé… et j’ai racheté les mêmes ! Même pas voulu changer de couleurs … je suis pas très téméraire quand il s’agit de la mode … ?
Ton article m’a beaucoup fait rire !!!! Un plaisir de le lecture 🙂 🙂 J’ai aussi aimé le tout dernier chapitre dans lequel je me suis retrouvée aussi 🙂 Tellement plus cool les vacances maintenant en mode relax zen 🙂 Belle journée !
Ah c’est sur qu’on est quand même plus à l’aise en short léger et en tong … bon et puis je suis en train de découvrir qu’on peut même être à la pointe de la mode dans cette tenue (quand on a 20 ans) (et un corps de rêve) (avec un short short. Mais genre vraiment short quoi ?)
… Merci pour ton petit mot !
Non mais J’ADORE ce tag! Merci pour la spéciale dédicace <3 ça me fait trop plaisir, un article de toi avec ET Frau Prüno ET Y-mum ET moi dedans, là je frôle l'extase!! Non mais sans rire moi il me fait bien bien bien envie ton petit village caché (gardes le secret, t'en profiteras plus!). J'ai pas pensé aux tongs en fait mais j'aurais pu parce que ma paire d'havaianas me sure aussi depuis genre 10 ans! Et puis merguez-chipo-rosé, oui, mais classe! C'est ça qui est bon! Ahhhh je rêve de plages, de pins et de barbeucs maintenant, merci Frau Pruno!!!
:-)) avec plaisir !! C’est vrai que je me suis éclatée que ce challenge – plus encore que je ne le pensais en commençant !- et c’est vraiment sympa de lire toutes les versions, on voyage !!
Pour mon petit village caché je n’ai pas mis le nom car je ne suis pas sure qu’il parle à grand monde, c’est juste à côté de St jean de monts qui peut être est un poil plus connu … mais c’est bcp plus mignon 😉
Tiens d’ailleurs je suis dans l’avion pour Lyon !! Bon un aller retour express malheureusement mais je pense à toi ! S’il fait aussi beau qu’ici on peut déjà sortir les tongs et le rosé !! Alala vivement les vacances quoi … (dis celle qui est en vacances depuis 6 mois :-P)
Décidément, j’adore ces articles… Faut d’ailleurs que je rattrape vite mon retard dans ma lecture… Merci de nous faire rêver! Et vive la Vendée pour les vacances 😉
Merci Madame 🙂
Mais oui la Vendée c’est chouette !! Et si ca peut faire rêver en plus …!! 🙂
Merci pour ton petit mot 🙂
Haha! Que tu es drôle, ma parole! Je suis fan de ce billet et de ton humour! #TeamPatrickChirac Garde bien ce hashtag sous le coude, il a beaucoup de potentiel! Plus sérieusement, tu écris très bien, tu sais? J’aime beaucoup ton souvenir d’été, il me rappelle un billet que j’avais écrit sur l’amour que je voue au sud.
Merci en tous cas pour cette excellente participation!
Non à la base c’est moi TA fan hein ? en vrai, tu fais partie de mes sources d’inspiration et de ces blogs qui m’ont donné envie de me lancer ! Alors tes petits mots me touchent d’autant plus 🙂 M E R C I.
Banco ! T’as gagné une nouvelle lectrice ! (Ou fan ? Ou followeuse? Bref tu m’as compris !) seul problème : faut que je réécrive mon billet qui est totalement insipide !!
Yeaaaah !! Merci ? ??
J’ai hâte de lire ton billet !!
Il est génial ton article ! Mention spéciale pour la douce odeur de barbecue, j’ai écrit un truc similaire dans mon propre rêve d’été que je publie demain 😉 Bravo pour la création du hashtag #teampatrickchirac, que je rejoins avec allégresse étant moi-même en short et tongs présentement.
Merci ?
Ahah oui on a tous un Patrick qui sommeille en nous ?
J’ai hâte de te lire ! Merci en tout cas pour ton passage ici 🙂
Ahahah ! Je vois qu’on table dans la même équipe côté senteurs estivales ! #dreamteamputois
Et je craque devant ton souvenir des vacances de ton enfance : ça me rappelle trop de bons souvenirs…. Vous y retournez encore régulièrement dans ce petit coin de paradis ?
Ahaha je vois que ma team fait des adeptes !! Tant mieux, c’est là qu’on rigole le plus 🙂
Et oui, on y va encore tous les ans ! Je pense que ce n’est pas la paradis pour qui n’y a pas vécu ces instants mais c’est notre petit paradis à nous 😉
Je découvre ton blog grâce a ce doux Rêve d’été et ton billet m’a fait beaucoup rire;)
Merci Amandine ! Et Merci Frau Prupru pour cette initiative qui nous permet de faire ces découvertes 🙂
[…] Tu as chaud, tu te débats avec ton propre maillot pour essayer de faire rentrer là ou tu peux les stigmates de cette si épanouissante double maternité. Tu enfiles par dessus un short et des tongs, tu n’as pas froid aux yeux et tu revendiques avec fierté appartenir à la #teampatrickchirac. […]
[…] Ne le dîtes à personne […]