Et oui. Dans la longue liste des trucs improbables que je me suis mise à faire en devenant Maman, il y a aussi ça….

Écouter 15 fois de suite « Le petit bonhomme en mousse ».

J’adore la musique. Que mon fils y soit sensible également me tenait vraiment à cœur. D’ailleurs, pendant ma grossesse, j’avais sélectionné quelques morceaux que j’écoutais en boucle, pour lui faire découvrir -in utero- l’incroyable richesse musicale, et surtout, lui donner le goût de ce que je considère comme de la « grande » musique : Chopin, Mozart, Vivaldi… Mais aussi Queen, Les Beatles, Les Rolling Stones… Et même quelques morceaux plus modernes que j’apprécie : Muse, Daft Punk, Britney Spears …

Et ça a marché ! Mon fils adore la musique.

Il se trémousse dès qu’il entend quelques notes. Oui mais voilà. Autant j’avais tous les pouvoirs de décision lorsqu’il était dans mon ventre – un morceau naze à la radio ? je zappais ; le voisin qui passait du Mireille Mathieu à fond ? je m’éloignais -; Autant il m’est beaucoup plus difficile d’exercer ce contrôle maintenant qu’il est en dehors de mon corps.

Or, un jour, un voisin, (le fan de Mireille) (toujours le même) (il en faut toujours un), probablement saoul comme un cochon malgré l’heure matinale (je ne vois vraiment pas d’autre explication rationnelle qui puisse justifier ce qui suit), décide de partager avec tout le voisinage sa passion pour Patrick. Sébastien. Même pas Bruel (c’eut été moins cruel). Et voilà que le quartier est soudai innondé de cette douce mélopée…  « Le Petit Bonhomme en Mousse ».

Craignant que cette chose que je refuse d’appeler musique n’atteigne les petites oreilles délicates de mon bébé, je me précipite pour fermer la fenêtre. Mais il est trop tard, Loulou est déjà conquis. Les premières notes de Gazou lui ont fait stopper net son activité (empiler des chaussures sur le chat), et se dresser tel un soldat appelé au combat. Patrick commence à chanter, le môme se met à danser.

J’ai eu beau essayer de le dissuader, le convaincre que ce n’était pas acceptable, inaudible et surtout, qu’il était trop jeune, bien trop jeune ! puisque l’on ne peut décemment apprécier ce morceau qu’avec au moins 4 grammes d’alcool dans le sang ; toutes mes tentatives ont été vaines.

De toute évidence, ce petit Être d’à peine 2 ans n’entendait pas se laisser dicter ses choix aussi facilement. Et était prêt à employer tous les moyens (larmes, hurlements, jet de purée et séquestration du chat…) pour bien me faire comprendre qu’il est absolument hors de question de couper ne serait-ce qu’une seule seconde de ce qui est désormais son morceau favori.

Voilà. Voilà comment on se retrouve à passer 15 fois d’affilé « Le Petit Bonhomme en Mousse ». Et comment on en arrive à le fredonner au bureau (Non non patron j’vous jure c’était un morceau electro house mais j’chante mal aussi…), dans la file du supermarché (Alala mais ils pourraient passer de la VRAIE musique dans ce magasin, voilà que je chante ça maintenant) , et – grossière erreur – quand on change la couche dudit enfant. Qui, lui, n’est pas dupe. Et vous oblige a chanter VRAIMENT. PLUS FORT. ENCORE. ENCOOOORE !!!!

Et voilà comment on finit, parce que Le Petit Tyran n’apprécie pas vraiment quand Youtube plante en plein milieu de SA chanson, par carrément acheter le morceau sur Itunes.

Et ça, jamais, JAMAIS je n’aurai pu l’imaginer. J’ai vraiment honte, alors surtout, soyez sympas ! Ne le dites à personne…

PS : De rien pour la petite musique dans la tête, hein ! Lalala la la la laaaa…

Et chez vous, quels sont les morceaux préférés (et abominables) de vos enfants ?

 

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