Projet échoppe à Bordeaux : acte 1, la recherche.
Dans notre projet immobilier, cette étape nous a pris un tout petit peu de temps …
Vous voyez Marie-Anne Chazel dans Les Bronzés font du ski, quand ils débarquent dans la bicoque des montagnards ; et qu’elle s’extasie « Mais que c’est joli ici ! ça a un cachet fou chez vous ! … Regardez moi cette dentelle ! … » ? (=> juste pour le plaisir, c’est ici) . Et bien c’est à peu près moi quand je visite une maison. Qu’elle soit magnifique ou complètement hideuse. C’est comme ça. Je n’arrive pas à dire que ça ne me plait pas. J’ai trop peur de vexer les propriétaires. (Je suis trop sympa, quoi).
Du coup, quand on a commencé notre série de visites, Biquet a eu quelques moments d’incrédulité : « Mais … ça t’a vraiment plu ? » « Oh mon dieu non c’était affreux, quelle horreur ! » « HEUUU mais alors … » « Cherche pas… » .
Au bout de 28 visites, il a appris à reconnaître le vrai du faux. Et moi à en rajouter des caisses quand c’était vraiment pas possible – on rigole comme on peut -. Ce qui est sûr, c’est qu’en 1 an de recherche, on a vu de tout. De belles maisons, des maisons moches, des maisons en ruine, des maisons neuves, des maisons en travaux, des maisons qui n’en étaient pas … . Petit florilège de celles qui nous ont laissé un souvenir… impérissable.
La maison que l’on a regrettée :
La première visite de la série. Forcément, à ce stade, on ne sait pas encore vraiment bien ce que l’on cherche.
Une échoppe, un peu biscornue, avec une déco abominable. Pourtant, elle ne nous a pas laissé indifférent. Elle était bien placée, avec un grand jardin. Une belle superficie, et pas chère. Bref, un énorme potentiel que l’on n’a pas su voir sur le coup. On l’a visité 2 fois. On a hésité. On a même fait le point avec le banquier. On a pas mal tourné autour du pot avec le propriétaire, on lui a même demandé de nous prévenir s’il avait une offre de façon à ce que l’on puisse se positionner si c’était le cas. On n’était toujours pas sûrs de la vouloir ; mais on était aussi pleins d’une confiance aveugle (#naïveté), persuadés que si le cas se présentait ; en se positionnant un peu au-dessus, on l’aurait sans problème… Et puis c’est arrivé. Il nous a appelé pour nous dire qu’il avait reçu une offre. C’était le coup de pied au cul que l’on attendait pour se décider. Grands seigneurs, on lui a proposé 5000€ de plus, en s’imaginant déjà comment on allait aménager NOTRE future maison… Et il a refusé. La claque. Il était un peu gêné, mais il avait donné sa parole, il nous souhaitait beaucoup de chance dans nos recherches, et blablabla. En bref, nos têtes ne lui revenaient pas, on avait été trop longs, trop chiants… il n’a pas voulu nous la vendre. On s’est trouvé cons. Très cons. Et on l’a regretté un petit moment ! Ca nous a servi de leçon…
La maison suggérée par l’agence :
Malgré nos réticences, nous avons tout de même tenté notre chance auprès de quelques agences. Après tout, c’est leur métier; on n’est pas à l’abri d’une bonne surprise. Nous voilà donc rendu dans les agences, à présenter notre recherche : une échoppe bordelaise (idéalement), 4 chambres, un « vrai » extérieur, lumineux, dans l’un de nos 2 ou 3 quartiers de prédilection. Quand on arrive à la délicate question du budget; on a le droit au petit laïus « Olala c’est très juste ! Vous cherchez ce que tout le monde veut, il n’y a pas beaucoup d’offres… ne vous faites pas trop d’idées. MAIS, j’ai par contre une très belle maison à 20 minutes à peine de Bordeaux… ». Merci, mais non merci, on reste sur nos critères. Si jamais vous trouvez – par miracle on a bien compris – vous nous appelez, hein !
Et, Ô miracle ! à peine quelques jours plus tard, le coup de fil inespéré arrive.
- Allo oui bonjour Madaaaaame ! J’ai trouvé EXACTEMENT la maison que vous cherchiez !!
- C’est pas vrai !?
- Si !! C’est dingue non ? Mais il va falloir faire vite. Des produits comme ça, ça ne court pas les rues. Et c’est pile dans votre budget (+1 point) – enfin à 10 000 euros près – (-1 point).
- Aaah ok. Bon oui après tout qu’est ce que 10 000 euros hein !! Dites m’en plus !
- Alors, c’est une échoppe bordelaise (+ 1 point), avec 3 chambres. (- 1 point)… Enfin, il y a 2 chambres, mais le salon peut être divisé en 2 et faire la 3ème chambre (-5 points).
- Heu, pas de 4ème chambre donc… bon. Et l’extérieur ? et l’exposition ?
- Mais le salon est trèèèès grand. Vous pouvez largement mettre un petit bureau en plus du canapé ! (WTF ??!) Et bien sûuuur, j’ai respecté à la lettre vos critères : il y a un balcon dans la 2ème chambre ! (- 12 points). Pour la lumière, l’idée c’est de créer 1 ou 2 sun tunnel dans le salon – c’est très moderne, ça se fait beaucoup – pour profiter du soleil qui passe pile au-dessus de la maison ! (elle est plein nord, donc. – 80 points)
- … Hmm … Ok… et c’est où ?
- Oh ! c’est à peine à 15 minutes de votre quartier de prédilection ! (Banqueroute)
- !! 15 minutes… à pied ?!
- Ah non, en voiture … tout de même on ne peut pas vous décrocher la lune ! (Merci, Au revoir !)
Et des propositions comme ça, on en a eu… beaucoup. Trop. Alors, OK on peut faire une concession sur un critère, voire 2. Mais pas sur TOUS les critères ! Stéphane (Plazza), tu aurais surement des conseils à donner par ici !!
La maison dont on ne saura rien :
Encore une visite via agence. Sur le papier, l’échoppe avait absolument tout pour plaire. On entre. Mise à part la minette – directrice de l’agence donc à priori pas une débutante – qui est un peu bizarre, la première impression est plutôt bonne. On commence donc à poser quelques questions, qui nous semblent assez légitimes quand on envisage de s’endetter sur 25 ans ; mais qui sont visiblement beaucoup trop : techniques ? indiscrètes ? complexes ?… Promis je n’exagère pas :
- Et elle fait quelle superficie cette pièce ? – Ah ça, je ne sais pas ! peut être 10 – 12 m2
- La toiture elle est comment ? – Oula, aucune idée. Faudrait aller voir. Mais bon, elle est saine je pense !
- On peut voir la cave ? – Heu ça va être compliqué, elle n’est pas bétonnée. Je vous ouvre la porte vous pouvez regarder. Ah on ne voit pas grand chose, bon bah tant pis.
- Et l’électricité, il faut la refaire non ? elle n’a pas l’air aux normes. – Ah mais bien sur qu’elle est aux normes ! Regardez il y a des prises et un compteur !
Et dire qu’on paye 5% de frais d’agences pour… ça. La maison nous avait bien plu, mais c’était quand même un peu léger pour se décider. On a lui a donc demandé de nous fournir au moins les diagnostiques (obligatoires quand on veut vendre normalement). On les attend toujours.
La maison hors budget :
Quand on arrive à la quinzaine de visites infructueuses, on commence à se poser des questions. Est-ce qu’on a vraiment le budget adéquat par rapport à notre projet ? La réponse est évidemment non, et on commence à réaliser que ce que l’on cherche n’est pas juste une maison, c’est aussi un gros coup de chance. Alors, quitte à cherche LE coup de bol… autant tenter le gros lot. Nous voilà donc parti visiter une maison que l’on n’aurait même pas osé envisager 6 mois plus tôt. Et forcément, elle nous plait. Il n’y a pas 4, mais 5 chambres. Un garage dans lequel on peut garer au moins 4 voitures. Un immense grenier aménagé et transformé en salle de jeu… presque 230m2 de surface habitable, c’est à dire 100 de plus que ce que l’on ciblait. Évidemment, ça fait son petit effet. Mais, comme le souligne le propriétaire, la déco est très 90’s, il faut donc prévoir un gros rafraichissement. Parfait ! On va tout miser là-dessus pour faire baisser le prix… Et bien croyez-le où non, mais l’argument n’a pas suffit à faire baisser le prix de 80 000€. Étonnant non ?!
La maison dont je ne verrai que la façade :
Un beau jour, mon cher et tendre repère une annonce qui semble presque trop belle pour être réelle. Renseignements pris, il se trouve que l’affaire existe bel et bien, une maison remise sur le marché après désistement d’un acheteur, et dont le propriétaire veut se séparer urgemment. Ni une ni deux, il fonce la visiter. La maison est effectivement une affaire, échoppe à rénover au gros potentiel. Il s’empresse donc de demander une seconde visite afin que je puisse la voir également. Et, – coup de bol que nous attendions – , Il se trouve que le directeur de l’agence est également un « ami d’amis », qui, par cet intermédiaire, nous confirme qu’il n’y aura aucune négo possible sur le prix (qui est de toute façon extrêmement bon marché). Mais nous assure néanmoins que si la maison nous plait, elle sera pour nous ! Aucun doute, c’est un signe, nous calons donc la seconde visite sans tarder. La nana de l’agence nous promet même de caler un créneau « spécifiquement pour nous », avant les autres. Dès le lendemain, nous nous rendons sur place 2ème visite de l’échoppe, et attendons cette gentille dame. Qui tarde. Et qui ne semble pas arriver. Au bout d’une attente qui nous semble interminable, la porte de la maison s’ouvre, et nous voyons cette brave femme sortir discrètement, et repousser la porte, l’air gêné. « Alors heu, c’est à dire que… heu… en fait, j’ai profité de votre créneau pour faire visiter la maison à un autre couple, et voilà ; enfin heu… et bien la maison est vendue … ; ils sont en train de rédiger l’offre, là … ».
Selon vous, quelle fût ma réaction ?
- J’ai fondu en larme et de dépit j’ai tenté de me petit-suicider en me jetant du haut des 2 marches du perron
- J’ai attrapé cette
grognassepersonne par le col avant de la projeter contre le mur en lui demandant de qui elle se foutait avec son « créneau réservé » (mais en disant s' »il vous plait) - Rien de tout ça, je suis restée coite en l’écoutant se répandre en excuses « Et en plus mon patron vient de m’appeler pour me dire qu’il vous connaissait, olala j’espère que vous ne m’en voulez pas, ils vont surement se rétracter, ah vraiment je suis désolée, si j’avais su… et vous voulez quand même la voir ?! »…
Malheureusement (ou pas), la 3. est la bonne réponse. Mais passée la surprise, je dois avouer que j’ai eu successivement envie de lui arracher la tête, puis de me jeter dans la Garonne. Heureusement pour tout le monde, le fleuve était loin, et la connasse dame de l’agence aussi.
La maison qu’on visite en groupe :
Toujours au taquet et branché 24h/24 sur LeBoncoin, Biquet repère, un dimanche après-midi, une annonce qui l’interpelle. Une maison qu’il avait déjà vu quelques mois auparavant, et pour laquelle il avait contacté l’agence. Celle-ci lui avait alors expliqué que la maison avait été vendue à un parisien qui n’avait visiblement pas que ça à faire, et l’avait donc acheté sans la visiter. Oui, vous avez bien lu : SANS LA VISITER. Il avait eu le droit au petit laïus de l’agence « C’est comme ça maintenant, ce que vous cherchez part dans la journée, je ne veux pas être pessimiste mais… . Oh mais j’ai par contre un trèèèèès bel appartement à 30 minutes de Bordeaux… ».
Voilà donc qu’en ce dimanche la maison-achetée-sans-être-visitée se trouve de nouveau sur le marché, via un particulier cette fois. Nous appelons. Le propriétaire est bien LE parisien qui a acheté sans voir. Malheureusement, il y avait des travaux à prévoir, et son couple n’y a pas résisté. Ils se séparent et revendent. (Et là j’ai forcément envie d’être mauvaise langue et de dire « non mais voilà peut-être que si vous l’aviez visité aussi bandes d’abru… . » Mais je vais me retenir. Oups je l’ai dit. Cette fois encore, il faut aller vite. La maison est superbe, et malgré les travaux, le prix est dans la fourchette basse du marché. Et le parisien le sait. Homme pressé un jour, homme pressé toujours ; il n’a vraiment pas envie de se faire c.. avec les visites. A la question : « quand peut-on la visiter ? », l’homme pressé répond : « lundi, entre 17h et 20h. C’est, et ce sera, le seul créneau. A vous de voir ». OK. Le décor est planté. Biquet s’arrange donc pour se rendre disponible, et se rendre à la visite groupée. Il se retrouve ainsi en compagnie d’une vingtaine d’acquéreurs potentiels, à faire la queue leu leu dans un salon pour visiter 3 chambres et une salle de bain. L’homme pressé prévient : A l’issue de cette visite je vais avoir des offres, donc ce sera la seule pour tout le monde ! … Décidément, cet homme là n’aime pas les visites ! Malgré tout, la maison est top. Mais, encore une fois, c’est un peu juste pour se décider. Et si on ne veut pas finir comme le couple de proprios – la séparation me semble inéluctable après 6 mois de reproches quotidiens « Ah mais si je l’avais vu, moi, ça ne se serait pas passé comme ça ! » ; il est impératif que je la visite aussi. On tente donc de le convaincre de nous (me !) laisser visiter, mais nous nous heurtons à un refus catégorique. L’homme qui-achète-sans-voir nous dit de faire une offre si la maison nous plait, et que nous verrons ensuite. Nous hésitons, et Monsieur ayant été vraiment emballé, nous décidons de tenter notre chance, quitte à se rétracter par la suite. Mais voilà, la maison qui-s’achète-sans-se-visiter se vend également plus chère que son prix affiché. Avant de rédiger notre offre, l’homme pressé nous apprend qu’il a déjà reçu 2 offres supérieures au prix, et pas de quelques euros, non, de plus de 20 000 euros… De quoi nous dissuader définitivement ! Mais qui sait, peut-être qu’on retrouvera la maison sur Leboncoin dans quelques temps 🙂
La maison qui est vraiment louche :
Je crois qu’avec cette maison, j’ai eu l’occasion de rencontrer le plus grand margoulin de Bordeaux. Difficile de raconter précisément les échanges, mais si vous avez vu La Vérité si je mens, vous avez déjà une idée du personnage. Encore une fois, sur le papier, la maison était géniale : emplacement hyper recherché, grand jardin plein sud, gros potentiel d’échoppe à rénover et un prix négociable. Comme souvent, Biquet a visité la maison avant moi, et comme (presque) toujours ; il a été em-ba-llé. « Et le mec – un marchand de bien – est hyper sympa, et oui il y a des travaux, mais tu vas voir elle est top, on peut faire un truc de malade, je sens que c’est la bonne tu vas voir… ». Je vais donc à mon tour voir cette petite merveille, et bizarrement, le premier sentiment qui m’envahit n’est pas l’enthousiasme mais… la peur. Je n’y connaît certes pas grand chose, mais mon intuition me dit que ce ne sont pas de simples travaux de rénovation qu’il faut prévoir… .
Sur place, le vendeur a pourtant réponse à tout. Et de toute évidence, les questions ayant trait aux travaux sont une affaire d’homme. « Je connais mon métier Madame, ce ne sont pas des tâches de moisissures, c’est simplement qu’il a plu ! C’est très sain, il faut juste poncer … ». Olala toi, tu me plait déjà BEAUCOUP. Malgré tout, la maison a effectivement un énorme potentiel, le tout étant d’estimer les travaux pour savoir si cela en fait vraiment une affaire. Nous voyant intéressés, le type nous annonce qu’il y a déjà un permis de construire en cours et une estimation de travaux, et nous lâche que le prix est largement négociable. Trop beau pour être vrai, je suis de plus en plus méfiante. Nous demandons donc des précisions sur les vendeurs, le permis de construire etc. A partir de là, le discours devient déjà beaucoup moins clair. Les propriétaires ont entamés des travaux, mais ils se séparent et laissent tout en plan (classique jusque là). Mais le permis de construire n’est pas le leur, c’est celui des acquéreurs. Des acquéreurs ?! PARDON ?? – Ah oui, en fait la maison est vendue.-QUUUOAAA ? Au bout de 5 visites on apprend que la maison est déjà vendue ?? « Oh mais c’est pas un soucis ça Madame ! Ils ont acheté, mais ils ont dépassé le délai ! Et bon, ils ont versé une somme séquestre il y a 2 semaines, mais comme ils ne se manifestent plus, je la revends ! C’est pour ça que c’est une affaire, c’est compliqué, ça fait peur aux gens. Mais en vrai, il n’y aucun problème, croyez-moi ; mon notaire vous fera une attestation ! » (Vous le voyez là, José Garcia, non ?!)
– Logiquement là, une personne saine d’esprit serait déjà partie en courant. Et bah pas nous. –
Croyant toujours au coup de bol improbable, nous décidons de poursuivre les investigations. On commence donc à se renseigner (notaire, archi…) pour avoir un avis sur le dossier. Les retours plutôt prudents ne sont pas catégoriques non plus. Nous décidons donc de faire venir un entrepreneur pour estimer les travaux. La visite de trop pour notre marchand de rêve ! L’entrepreneur fait un constat peu élogieux de l’état de la maison. Le margoulin tente bien de se défendre mais il se fait rapidement clouer le bec : « Ce n’est pas votre métier mais le mien » lui assène l’entrepreneur (et vlan dans les dents, et puis d’abord j’avais raison sur la moisissure, gna !). Au final, l’estimation des travaux dépasse largement ce qui avait été annoncé. Ajouté à la situation légale on ne peut moins claire de la maison ; cela fini de nous refroidir. Et visiblement, cela a aussi refroidi notre beau-parleur. A peine 2 jours après la visite de l’entrepreneur (l’histoire durait depuis plusieurs semaines), le marchand nous a laissé un message. « Voilà c’est pour vous dire que la maison a été vendue, au prix, à des gens très intéressés qui ont été plus rapides. Je vous avais dis qu’il fallait se décider vite. Je vous souhaite bon courage pour votre recherche. ». Nous sommes restés incrédules : le marchand n’avait jamais mentionné d’autres visites ou personnes intéressées malgré nos questions sur le sujet. Et acheter ce type de bien sans avis professionnel, c’était du suicide ! Cela nous paraissait encore bien étrange… . Quelques semaines plus tard, nous avons eu la confirmation que ce monsieur nous menait bien en bateau (un paquebot). En nous baladant, nous sommes littéralement tombés nez à nez avec lui : impossible de faire semblant de ne pas se voir. Du coup, il a bien fallu discuter un peu. Or le seul sujet qui nous unissait… c’était la maison ! J’ai donc demandé « Alors, elle a été vendue ?! ». Je dois dire qu’en dépit du bon sens, la réponse nous a fait chaud au cœur. Parce qu’on s’est vraiment rendu compte que l’on était passé à côté d’une probable arnaque, ou du moins d’un nid à emmerdes monumental. La version qu’il nous a servi ce jour là était en effet tout à fait différente de celle laissée par téléphone ! Cette fois il s’agissait des précédents acheteurs qui s’étaient à nouveau manifesté…. C’est la magie de la technologie. Pour vérifier que l’on n’avait pas mal compris sa première explication, nous avons ré-écouté le message archivé sur le répondeur… Rien à voir avec son explication…. J’te jure, la vérité si j’mens !!!
Celle qui se fout un peu de notre gueule :
Des comme ça, on en a aussi vu pas mal. Dire que toutes étaient surestimées serait exagéré ; il y en a qui ne nous ont tout simplement pas plu. Mais dans le lot ; il y a en aussi eu beaucoup, beaucoup ; qui ne correspondaient pas tout à fait à la description. Best of.
- Maison quartier Jardin public: Alors il faut donc savoir que le quartier jardin public va apparemment jusqu’à Bruges. Si, si. Bon au moins pour celle – là, pas besoin de se déplacer pour voir que ça ne conviendra pas.
- Maison 4 chambres, 12, 13, 13 et 11 m2: Certes, je ne suis pas grande. Mais tout de même un peu plus que Mimi Mathy. Or dans celle-ci, 2 des chambres faisaient bien 12 et 13 m2 … au sol. Dont peut être 3 supérieurs à 1,8m.
- Maison avec jardin intime : 5m2 de cour entre 2 murs de 10 mètres de haut. Intime comme le fond d’un puis quoi.
- Maison à rafraichir : Maison à raser et à reconstruire, en réalité. La porte des toilettes m’est restée dans la main quand j’ai voulu l’ouvrir.
- Maison 4 chambres, jardin, garage …: Le tout sur 5 étages. Et le jardin = parking de la résidence.
- Maison lumineuse … : … quand on a allumé toutes les lumières du salon. Un indice qui devrait vous mettre la puce à l’oreille, si c’est allumé quand vous visitez, mais qu’il est midi … c’est mauvais signe.
J’en oublie forcément. On pourrait presque écrire un guide de l’acquéreur après notre année de visites. Mais ça valait le coup. Cela nous a permis de nous rendre compte que pour avoir ce qu’on voulait vraiment, il fallait en passer par la case travaux. Et de finalement trouver ce que l’on n’osait plus espérer, une échoppe à rénover ! Donc, si tout se passe bien, non seulement notre maison réunira tous nos critères, mais elle devrait même les surpasser … Enfin bon ; ça, c’est dans le meilleur des cas, ne vendons pas la peau de l’ours… Je tiens quand même à préciser que l’on a aussi vu des belles maisons, rencontré des agents immobiliers très compétents (dont celui qui nous a vendu la notre par exemple), et même croisés des parisiens très sympas et pas complètement azimutés ! 😛 Je ne veux donc pas faire de généralités, ce ne sont ici que des anecdotes… alors ne le dites à personne 😉
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